Quand tu t'en vas

Je n'ai plus envie d'écrire

toutes mes encres parlent de toi

et me ramène comme un navire

chacun des verbes que je noie

 

Bien sûr qu'il y a de quoi sourire

mais c'est un peu nouveau pour moi

je n'ai pas envie de relire

le déchirement de chaque pas...

 

si tu t'en vas

un peu plus loin que la vue morte

du froid métal de notre porte....

 

je n'ai plus envie d'écrire

ça me consterne et puis me bloque

ça me  renverse et puis me choque

ça sent ton pull et puis tes rires

 

j'ai le bruit collé au tympan

de tes murmures contre mes reins

et puis tu vois ça me reprend

c'est toujours à toi que j'reviens

 

quand tu t'en vas

un peu plus loin que la vue morte

du froid métal de notre porte....

 

je n'ai plus envie d'écrire

ça me surprend et me questionne

je ne sais pas si je m'pardonne

de me laisser un peu dormir

 

en même temps, en fait expres

je me fous un peu des regrets

qui me chagrinent la conscience

au milieu de ma défaillance

 

quand tu t'en vas

un peu plus loin que la vue morte

du froid métal de notre porte....

 

je n'ai plus envie d'écrire

toutes mes encres parlent de toi

les enigmes laissées au chat

ma langue sotte pour le dire

 

bien sûr qu'il y a de quoi sourire

me voilà dans tous mes états

je m'enferme et puis te respire

à chaque mots trainant par là

 

quand tu t'en vas...