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Le silence des zèbres

Dans mon bain de douance

Coulent des idées brunes

Sur la blancheur immune

Comme une transhumance

Et mon corps se rature

Achromate savant

Savonné de rayures

Par le fouet de mon sang...

 

Ma tête s'acouphène

Sous des signaux de larmes

Et me strient de vacarmes

Les beautés de gangrènes,

Heureux toi qui ne sais

Au creux de tes vertèbres

L'absence de la paix

La faiblesse des zèbres...

 

Mon troupeau de damnés

Est un souffre-douleur

Parmi les équidés

Se jouant des couleurs,

Et leurs ombres planquées

Pétries de leurs frayeurs

Saignent de toute ampleur

D'une peau hachurée

 

Il brûle trop meurtries

Dans leurs os efficients

D'errantes insomnies

Aux pupilles immenses

Et leurs danses lézardent

Corrosives et de chlore

Les traces des charades

Sur leurs flancs bicolores.

 

Chanceux toi qui oublies

Toi qui suis ton chemin

Sans lacérer tes reins

Sous le chant de ses cris

Quand j'inonde et vomis

Le malaise funèbre

Dans la traque maudite

 

Du silence des zèbres.  

 

Mise en musique Frédéric Bégnon (https://www.rossignol-studio.fr/fr/)

en écoute ici

Puisque

Sais tu que l'importance n'est pas ce qu'on peut dire

Elle est dans le silence profond des souvenirs

Fragile est la confiance et nos mains trop radines

D'une presque élégance taisent nos voix mutines

Mais,

Viens si tu veux t’asseoir et nos cœurs dans le vide

Balanceront nos moires puis rempliront nos rides

Viens peupler ma mémoire, éclore entre mes rires

Puisque j'ai peur d'avoir tout voulu retenir.

A cracher le danger de caresser la liesse

Crois tu qu'on peut parier sur la délicatesse

De ne rien piétiner quand je crains que tu blesses

Si tu venais danser au creux de mes faiblesses

Mais,

Viens habiter le noir, nager dans ma salive

Traîner dans le tiroir où croisent nos ogives

Viens si tu veux t’asseoir dans ma tendresse vive

Puisque j'ai peur d'avoir aimer que tu me suives.

Viens polir mon regard quand déborde ton ciel

Puisqu'il est bien trop tard pour essuyer le sel

Viens avec moi pour voir la huitième merveille

La beauté de l'espoir que tout reste tel quel.

 

MW.

 

mise en musique/interprétation Eric Lenoir: ici

Kardie

J'ai des choses à te dire

Profondes et pulsations

Avalées pour en rire

Ou garder la raison,

Des chemins à nourrir

Crocodiles et muets

Lorsque ma peau transpire

Dans ce Nil et se tait.

 

J'ai des choses à te dire

Mais pour qui et pourquoi

Éventrer mes soupirs

et ma coque de noix ?

Dis moi t'es qui Kardie

Sur le bord de ton nom

Dans mes veines en charpie

Et les jeudi trop longs ?

 

J'ai des choses à te dire

Lancinantes et mordues

Sans vouloir te mentir

Sans vouloir même plus,

Des morceaux de poèmes

Des sentiments d'armures

Aux couleurs des œdèmes

et de fausses injures....

 

J'ai des choses à te dire

Mais dis moi pour quoi faire ?

Éjaculer mes rires

Et comprendre l'impair ?

Dans l'attaque Kardie

J'ai touché le sommet

Et je tombe sans bruit

 

Dans ce Nil et me tais.

Thé vert

Que fonde la banquise, que fronde le banquier
Que la jeunesse crise et troue nos maladresses
Que le ciel se réduise et que la nuit en stresse
Que des eaux bleu cerise viennent ronger nos pieds,
Que la ville martèle et poinçonne nos yeux
D'un enfer en ridelles toujours plus contagieux
Que le temps "s'archipelle", éclate sous les pneus
Des convois de cheptels promis à quelques Dieux,
Que tombent les clochers, s'agenouillent les corps
Et combien même encore on en serait choqué
Que brûlent nos fiertés décorées de remords
On comptera nos morts sans vouloir en pleurer.


Que s'affolent les airs et que mordent les mouches
Nos peaux grises et minières, mises en cibles et en touches,
Débordent nos misères, s'égosillent nos bouches
A rester en lisière de nos mains trop farouches.
Que tapine le pire on accorde la passe
On empile on repasse, entasse les poubelles
Le plastique rapace entaillera les ailes
Des dindons de la farce, de janvier à Noël.
Que s'implique la science criant à la folie
En cachant son alliance d'un caducée vernis
Empoisonnant la panse, dépoissonnant le lit
De nos mers en souffrance, de nos paires en sursis.


Que fument nos étés, que crament nos poumons
Qu'on encrasse le blé qu'on écrase le son
En cultivant l'idée et la migraine au front
Qu'il vaut mieux dévorer pour un peu de pognon.
Que tremblent et se déforment nos envies de ferrailles
Dans ce sol qu'on entaille, qu'on drogue et chloroforme
Pendant que se chamaillent déguisés d'uniformes
Des ronds points de bonshommes et du jaune en pagaille.
Qu'on s'arrache les tords; qu'on se donne raison
Qu'on exhibe des porcs, et qu'on les mange ou non
Qu'on s'infuse du thé, on en boira la tasse
Parce que l'humanité n'est qu'un mot qu'on ressasse.

 

Mis en musique/interprétation Eric Lenoir

en écoute ici

Anna

Parce que s'est posé en travers

l'éclat d'un souvenir enfoncé

pris dans la nuque et la cuillère

tu bois la tasse comme le thé.

Tes yeux se noient ma pauvre ondine

ton ombre est venue se cacher

dans la cage de crinoline

de tes bras désarticulés,

mais,

Anna ma belle,

Ann' n'est pas celle qu'on voit,

Anna ma belle,

Ann' n'est pas celle qu'on noie

 

Parce que tout prend bien trop de place

à bout de bras, à bout de glace

dans le chuchotement des os

se rétrécit ta peau

Tu plies de froid et de lordose

le vide abrité qui s'applique

criant plus fort que l'ecchymose

plus effrayant que la panique,

mais;

Anna ma belle,

Ann' n'est pas celle qu'on voit

Anna ma belle

Ann' n'est pas celle qui a froid.

 

Parce que tu ne sais pas le dire

parce que ça fait mal en dessous

plus frêle et bien moins qu'un soupir

ton corps se tend sur quelques clous.

tes reins se fendent et tu ramasses

les jours sans faim et sans fumée

la solitude et quelques traces

que tu ne peux plus avaler

mais

Anna ma belle,

Ann' n'est pas celle qu'on voit

Anna ma belle

Ann' n'est pas celle qu'on croit.

 

musique/interprétation Eric Lenoir

en écoute ici

Tes longs silences

Tes longs silences

 

ont des parfums de solitude

 

Tombant comme une pluie sauvage

 

Tintinnabulent leur prélude

 

Sur un piano de bas étage,

 

Te voilà en demi mesure

 

A moitié là, moitié volage

 

Ensommeillé dans une excuse

 

La bouche muette et le cœur moite.

 

 

 

Tes longs silences

 

ont les yeux noirs tels mes idées

 

Profonds comme un puit de pétrole

 

Où les corbeaux vont se tremper

 

Pour peindre de leurs plumes folles

 

Des nuits d'orage, des ombres mortes

 

Des accents graves et des murmures,

 

En pointillés, comme un outrage....

 

En pointillés, comme un outrage....

 

 

 

Tes longs silences

 

sont tout de glace et d'amertume

 

Où se prélasse et se consume

 

Ton corps de paille sous le crachin,

 

Prise du vide qui m'avale

 

D'une fumée suave au matin

 

Je m'évapore, roule et puis râle,

 

Quand tu te tais à l'infernal,

 

Sphérique comme si de rien...

 

 

 

en écoute ici

mise en musique Aupositeur

 

dim.

05

janv.

2020

Quand tu t'en vas

Je n'ai plus envie d'écrire

toutes mes encres parlent de toi

et me ramènent comme un navire

chacun des verbes que je noie

 

Bien sûr qu'il y a de quoi sourire

mais c'est un peu nouveau pour moi

je n'ai pas envie de relire

le déchirement de chaque pas...

 

si tu t'en vas

un peu plus loin que la vue morte

du froid métal de notre porte....

 

je n'ai plus envie d'écrire

ça me consterne et puis me bloque

ça me  renverse et puis me choque

ça sent ton pull et puis tes rires

 

j'ai le bruit collé au tympan

de tes murmures contre mes reins

et puis tu vois ça me reprend

c'est toujours à toi que j'reviens

 

quand tu t'en vas

un peu plus loin que la vue morte

du froid métal de notre porte....

 

je n'ai plus envie d'écrire

ça me surprend et me questionne

je ne sais pas si je m'pardonne

de me laisser un peu dormir

 

en même temps, en fait expres

je me fous un peu des regrets

qui me chagrinent la conscience

au milieu de ma défaillance

 

quand tu t'en vas

un peu plus loin que la vue morte

du froid métal de notre porte....

 

je n'ai plus envie d'écrire

toutes mes encres parlent de toi

les enigmes laissées au chat

ma langue sotte pour le dire

 

bien sûr qu'il y a de quoi sourire

me voilà dans tous mes états

je m'enferme et puis te respire

à chaque mots trainant par là

 

quand tu t'en vas...

 

Mis en musique/interprétation: Nicolas Rugolo 

en écoute ici: https://aupositeur.bandcamp.com/track/quand-tu-ten-vas

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dim.

01

janv.

2017

si fatiguée

 

Je suis si fatigué tu sais

 le temps me reste un petit peu

 comme un berceau au fond des yeux

 qui me balance les paupières

 

 c'est pas à toi qu'je vais la faire

tu la connais bien la chanson

on a tellement traité de con

chacun de ces coins sans lumières

 

 je desespère et je m'engouffre

dans l'ombre éreintée de ton souffle

je vie la mort à corps ouvert

donn' pas ma part au chien d'sa mère...

 

 je suis si fatiguée tu sais

le temps me reste un petit peu

comme une poussière dans les cheveux

empruntée au banc des procès

 

 c'est pas moi qui vais te le dire

d'ailleurs pour lui y'a plus de nom

lui qui a croqué ton sourire

jusqu'à grignoter ton menton...

 

 je persévère et je m'essouffle

pour te voir souffler dans tes moufles

suivre tes rires dans mon cimetière

dire la fierté d'être ta mère.

 

 Je suis bien fatiguée tu sais

mais c'est pas grave et s'il fallait

je vivrais bien encore cent ans

pour t'abriter ton corps d'enfant

 

 je sais très bien ce qu'il a dit

j'en ai l'écho qui en frémit

j'ai vu la peur mêlée d'amour

dans ta voix triste et tes cris lourds

 

 je prends de l'air et puis je souffle

sur tout ce passé qui nous bouffe

sur la bêtise et ces misères

tu peux arrêter de te taire....

 

je suis bien fatiguée tu sais

et je peux l'être encore longtemps

dormir debout comme un balai

contre la porte de ta chambre....

 

 

mise en musique: Eric Lenoir

en écoute ici

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sam.

01

févr.

2014

Nous nous désaimerons

 

Tu sais bien que l'automne

blanchit à l'hiver

le glas se lève et sonne

disperse les poussières

toutes les pierres sont mortes

aux robes des églises

le temps d'un geste avorte

les heures des cerises

 

se faneront les guerres

de ces papillons fous

un jour de courant d'air

où l'on perdra le goût

de ta peau sur ma peau

de ta bouche à mes lèvres

le matin encore chaud

de cette envie qui crève.

 

nous nous désaimerons

n'aies crainte c'est écrit

bien après les chardons

de nos corps seuls au lit

le ventre creux d'amour

qu'embrassera demain

l'oubli comme un vautour

en picorant tes reins.

 

Comme revient lundi

se meurt aussi dimanche

tu peux prendre pari

qu'un jour le chagrin flanche

même s'il mord aujourd'hui

si la lumière dérange

si nos yeux sont de pluies

quand le manque démange.

 

Je rhabillerai ton corps

éteindrai ma mémoire

je t'appellerai moins fort

au pied de cette armoire

tu oublieras mon nom

sur le bout de ta langue

comme une abjuration

ta voix à me reprendre.

 

nous nous désaimerons

la vie toujours guérit

après ses coups d'batons

ceux qui en ont souri

nous nous désaimerons,

ou quelque chose comme ça

c'est c'que dit la chanson

c'est ce qu'elle dit.., je crois....

 

une vidéo correspondante dans "clip"

 

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dim.

05

janv.

2014

dans l'ombre

t'aimer dans l'ombre

les yeux fermés

des jours en nombre

des nuits truquées

 

apprivoiser

quand te réclame

mon cuir givré

en cri de l'âme...

 

T’aimer d’absence

De ce grand trou

En inconscience

Du pion au fou

 

Roquer plus loin

Que l’orée vive

De tes deux mains

Et de leur rives

 

Ca n’ veut pas dire que je t’attends

J’ai fait la peau à la trotteuse

J’ai étranglé son beau cadran

Qui m’avait traité de menteuse

 

Pour escroquer le temps sans toi

Dans les bas-fonds de liberté

Dans l’inertie d’un pays froid

Où s’enterre le mal d’aimer…

 

T’aimer quand même

D’une envie lâche

Un théorème

Que je rabâche

 

Sans rien donner

De l’addition

Fuir sans payer

Sans concession

 

T’aimer à vide

D’un amour plein

Que je suicide

Au sens commun

 

Mais ressuscite

Entre deux portes

T’aimer tacite

En quelque sorte.

 

Ca n’veut pas dire que je t’attends

J’ai fait la peau à la trotteuse

J’ai étranglé son beau cadran

Qui m’avait traité de menteuse

 

J’escroque encore le temps sans toi

Dans les bas fonds de liberté

Dans l’inertie d’un pays froid

La trouille au corps de t’oublier.

 

 

 

 version Alain Lacuire en écoute ici

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jeu.

18

avril

2013

toi océan

une vague longue qui piétine
sur mes sursauts, mélancolie
tes creux, tes reins qui se débinent
sur la plage nue de mon lit.

Ne reste plus qu'un horizon
et le courant d'air de ta peau
A l'aube d'une autre saison
qui me rapporte mon chapeau

semé au vent, le sel chagrin
toi l'océan de mon refrain...
Mélancolie, Adieu marin, Mélancolie....


De la poussière dans les embruns
Tes yeux absents que je dessine
Craindrais-je la houle sans tes mains
Dans mon pays de popeline?

Ne reste plus qu’une chanson
Qui survivra à ces bateaux
Qui ne dira pas les raisons
L’amour parfois juste prend l’eau.

Cédés au vent le sel chagrin…
Toi l’océan et ce refrain
Mélancolie, adieu marin, et puis tant pis….

 

en écoute ici

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jeu.

18

avril

2013

d'éole

  Es-tu l'ange d'acier

géant ou sentinelle

dans le bleu déchiré

du battement de tes ailes?

je tends ma liberté

vers le son de ton corps

tutoie l'éternité

en jouant au condor

 

es-tu d'art ou d'argent

quand le ciel te renie

quand l'horizon se fend

devant ta comédie

quand tes bras se défendent

dans un râle sans fin

mais qu'apporte ton sang

la lumière de demain... ?

 

es-tu qu'on s'en souvienne

un éternel refrain

dans la somptueuse arène

des claquements de mains

es-tu d'homme ou du temps

ou de leur connivence

lorsque je me surprends

m'épancher sur ta science.

 

Épouvantail en vie

animé des caprices

je ne suis plus d'ici

contre ton édifice

je me sens comme toi

ballotée sans m'entendre

vas donc savoir pourquoi

le vent aime à nous prendre.

 

 

composition: Romuald Hansen

http://www.romualdhansen.com/

voix: Milaldy write

en écoute ici

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ven.

12

avril

2013

le non pardon

Je ne te demande pas pardon
même si j'aurais mis les formes
tête baissée dans mon blouson
comme un enfant que l'on pardonne...

j'aurais d'abord crevé de trouille
avant de m'écrouler en masse
dans tes bras lourds de ma dépouille
alors que légère, la mort passe.

J'aurais cru bon de serrer fort
l'illusion d'un peu te garder
mes ongles aux marques de ton corps
ma bouche en marge de fierté

j'aurais un peu pleuré dedans
puis débordé contre ton cou
Tout ce trop plein gardé à cran
comme un pistolet sur ma joue....

Je ne te demande pas pardon
j'aurais préféré cependant
cesser la cohabitation
des grands remords et de mon sang

j'aurais repris mon téléphone
aurais raccroché dans le noir
avant que tu ne me soupçonnes
chercher la ptite bête au cafard..

j'aurais trainé mes quatre roues
tu m'aurais vu passer dix fois
avant d'oser creuser le trou
et m'y jeter juste au cas....où...

j'aurais cru bon d'alors te dire
avant de préférer me taire
que je t'aimais trop pour venir
bénir la boite qui t'enterre...

 

en écoute ici

Musique/voix: Altwele

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lun.

08

avril

2013

Maman m'aime trop fort

Qu’il me semble si lourd
Ce corps que vous portez
Dans vos gestes d’amour
Me gardant à vos pieds
Si Maman m’avait dit
De me tenir debout
J’aurais sur’ment appris
A frotter mes genoux…

 

Qu’il me semble si lourd
Qu’il me semble si leur
Ce bonheur qu’on me tend
En machant les saveurs
Si Maman m’avait dit
Que tout n’était pas sucre
J’aurais sur’ment appris
A ne pas être dupe…

 

Mais Maman près de moi
Et la vie qui s’endort
Deux blessures à mes bras
Maman m’aime trop fort…

 

Qu’il me semble facile
D’un peu me décider
D’être un peu plus fragile
Et d’oser me casser
Si maman m’avait dit
Qu’elle me voulait plus grand
J’aurais sur’ment guéri
De ce chagrin d’enfant

 

Qu’il me semble sans fin
Ce chemin de travers
Toujours pris par la main
Pour éviter les pierres
Si maman m’avait dit
Que la vie nous chahute
J’aurais bien mieux appris
A maitriser la chute…

 

Mais Maman près de moi
Et la vie qui s’endort
Deux blessures à mes bras
Maman m’aime trop fort

 

Qu’il me semble si lourd
Ce corps que vous serrez
Retenez de la mort
Dans cet acte manqué
Maman n’a jamais dit
Que le temps nous rassure
La vie est à crédit
Ne tient qu’à deux coutures

 

Qu’il me semble si froid
Qu’il me semble sans peur
Ce vautour qui tournoie
Sur sa belle frayeur
Maman n’a jamais dit
Comment c’est se faire mal
Au jeu de Jacadi
La défaite s’avale….

 

Mais maman près de moi
Et la vie qui me mord
Je n’ai pas appris ça
Maman m’aime trop fort….

 

Paroles : Milady
Musique|Chant  : Nicolas RUGOLO
en écoute ici
Enregistrement : Home studio
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mar.

08

mai

2012

Chalet bleu

il est un chalet bleu
serti de sapins blancs
et la neige prend feu
comme un chien menacant

le silence renvoit
si tu fouilles son ventre
des enfantines voix
qu'une marelle évente.

Et toi dans le manteau
de l'hivernale absence
je suis venue trop tot
au rendez vous d'la chance.

Dorment des corps de pierres
sentinelles sans nom
sous les teintes de verres
d'un grand froid sans gazon

c'est pas rien la campagne
pour te prendre l'humeur
t'oxygéner la hargne
d'une' déprime' crève coeur

Et toi dans l'inconnu
dans ce corps sans adresse
je me perds ne l' sais tu
Déjà sans gps!?

Il est un chalet bleu
un peu seul comme moi
dans ce jour déjà vieux
que l'on enterrera


je taquine les crocs
de la meute aérienne
tous les vents sont cabots
dans les heures païennes.

Et toi dans les possibles
dans les bras du hasard
farceur incorrigible
qui nous met en retard.

Et toi dans l'invisible
c'est quand même maldonne!
Quand l'hiver pince et crible
cet air qui se fredonne...

 

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lun.

07

mai

2012

Maboule

 

tu es maboule

scaphandrière

quand tu t'écoules

presque adultère

si j'oubliais

que tu me trompes

lorsque j'estompe

le pistolet

lorsque tu me

prends par la bouche

à qui tu touches

lorsque tu m'aimes?

 

Tu es ma boule

je suis pas belle

l'image roule

dans tes dentelles

je suis trop pleine

de contenir

pour deux les veines

de ton désir

lorsque tu me

pousses à genoux

est-ce bien nous

ce théorème?

 

Tu es maboule

je suis malade

ton corps m'écroule

en fusillade

mais je reviens

d'entre les morts

mordre à ton sein

puis au remord

lorsque tu me

lorsque moi je

n'existe plus

qu'à ton insu

 

tu es maboule

scaphandrière

sous ta cagoule

de boutiquière

mais rien à vendre

de ton armure

rien d'autre à fendre

qu'une blessure

mal à la vie

lorsque tu me

prends dans ton lit

jamais je t'aime

 

tu es ma boule

tu es maligne

avec ta foule

d'appat et lignes

tu tiens au mord

l'envie de fuir

j'essaye encore

et me déchire

tu es maboule

c'est pas joli

tu es maboule

ma boulimie....

 

musique/interprétation: Eric Lenoir
en écoute ici
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mar.

01

mai

2012

On se souviendra de Pâques

 

On se souviendra de Pâques

dans une nuit femelle

dans les cheveux opaques

des rues romanichelles

où l'insouciance aiguë

de nos cœurs comme enfants

pourléchait la ciguë

en embrassant l'instant

 

Bien que toujours demain

sur les hanches du vent

danseur et cabotin

Rend nos gestes trop lents

se surprend-t-on d' aimer

souffrir de sa morsure

quand vient se rappeler

le printemps sur les murs?

 

on se souviendra de Pâques

et du froid sur tes joues

parce que le temps maniaque

comme nous un peu fou

poussait la chantonnade

dans les branches éreintées

d'un ciel de cotonnade

dans nos yeux plein de buée

 

Bien que toujours demain

bien que trop tard hier

nous reprend dans les mains

la moitié d'une paire

comment croire au bonheur

sans l'avoir bu à mort

à la coupe de l'heure

agenouillant nos corps...

 

on se souviendra de pâques

de sa grave promesse

dans le chahut cardiaque

d'un silence de messe

faudra que tu reviennes

ou que je me rapporte

quand même pas de veine

de se quitter d'la sorte. ….

 

Musique/interprétation: Laurent Pigeault

en écoute ici

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mer.

04

avril

2012

Et puis je glisse

j'ai pas le corps à rire à trainer au dehors
les bras de ma tempête s'emportant dans ma robe
juste une envie sacrale de tout foutre en l'air
les jambes mercenaires d'une colère nucléaire

 

et puis je glisse
dans l'interstice
et puis je glisse
dans l'interstice  de tes bras...

 

j'ai pas les joues prêtes à se tendre encore une fois
pour des bonjour maudits distribués à l'étage
juste une envie brutale de faire claquer mes doigts
cingler les bas sourires en l'ayant au visage

 

et puis je glisse
dans l'interstice
et puis je glisse
dans l'interstice  de tes bras...

 

j'ai pas le corps à rire mais le coeur le dépasse
et les voilà qui courent tous deux jusqu'à ta bouche
pour un brin de ta voix l'orage laisse place
au sentiment de paix quand ton parfum me touche

 

et puis je glisse
dans l'interstice
et puis je glisse
dans l'interstice  de tes bras...

 

a bien y réfléchir y'a que toi qui fais ça
chasser du coin des lèvres les grandes tempêtes
chaque fois que je prends feu au gré des aléas
chaque fois que je m'enflamme pour une allumette...

 

alors je glisse..
dans l'interstice
Alors je glisse...
dans l'interstice de tes bras...

 

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mar.

03

avril

2012

Maman toute seule

 

Maman tout' seule

mademoiselle

fille sans Dieu

vide chapelle

tire en talons

comme une traine

l'imposition

de ses je t'aime

 

courbe les yeux

lève d'un trait

le jour pluvieux

de son bleu-vert

maman dit mieux

vêtue de nuit

mais malheureux

celui qui suit...

 

maman tout'seule

ne s'appelle plus

presqu'inconnue

à l'heure où dorment

les grands silences

qui se deforment

lorsque l'enfance

alors s'est tu

 

l'amour tout nu

au creux du lit

maman cousue

contre sa vie

maman vigile

et femme louve

n'est pas fragile

le coeur en douve...

 

 

Maman tout' seule

compte pour deux

porte la faute

à bout de larme

porte le blâme

des contentieux

entre ses côtes

à quatre bras

 

essuie les yeux

de la colère

maman monsieur

mais pas un père

joue à la guerre

meurt pour de faux

reprend de l'air

quand il le faut...

 

maman tout'seule

de solitude

dans son linceul

de certitude

connait la vie

un peu trop fort

se contredit

d'aimer encore

 

maman plus grande

que le chagrin

quand se revendent

les lendemains

les rêves en deuil

la faute au chien

maman tout' seule

et c'est très bien

   

musique/interprétation: Eric Lenoir

en écoute ici

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lun.

02

avril

2012

Dem'ange

Les anges blessés mon ange,
Ne volent que d'une aile
Etrange ce ballet
qu'une branche derange


Les anges syncopent, écopent
les hivers de leurs yeux
les clins d'oeil amoureux
qu'une larme démange


les anges brisés mon ange
ressemblent aux citadelles
des volets aux fenetres
qu'un seul coup de vent range

 

les anges patraques cardiaques
s'ébranlent et se relevent
de la flotte en leur sève
et vapeur d'amoniaque


les anges vascillent fébriles
assomés de la chutte
se vident et se rhabillent
parfois en oiseaux putes


les anges se vengent mon ange
couvrent leurs cicatrices
mais jamais d'armistice
entre leurs ailes blanches

 

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dim.

01

avril

2012

sans nom

 

je suis né d'un poème

dans les jambes du vent

dans les bras de carême

qu'on embrasse et puis rend

 

je suis l'enfant de l'air

soufflé et mis en rang

l'enfant aux bras de lierre

sur un lit de chiendent

 

dis, quand le soleil baigne

et vient mourir encore

d'un inlassable règne

quel drapeau pour mon corps?

Moi qui n'ai que le cuivre

que l'on m'a cousu d'or

sans légende à poursuivre

sans un nom à mon port...

 

je suis l'enfant d'un seul

et d'aucun réuni

né d'un ventre bégueule

sur un papier jauni

 

je suis d'une encre sèche

où je trempe mes os

d'un mystère en calèche

d'amnésiques chevaux.

 

je suis né d'un poème

et d'une convergence

sans patrie, sans emblême

au ptit bonheur la chance

 

je suis né par deux fois

dans deux coeurs étrangers

je suis né dans tes bras

oublié...adopté....

 

 

dis, quand le soleil baigne

et vient mourir encore

d'un inlassable règne

quel drapeau pour mon corps?

Moi qui n'ai que le cuivre

que l'on m'a cousu d'or

sans légende à poursuivre

sans un nom à mes pores...

 

deux versions musiquées pour ce titre:

Version de Francois dufays en écoute ici

Version d'Eric Lenoir en écoute ici

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dim.

01

avril

2012

je te laisse à ceux là

 

Parce que je casse

et suis fragile

lorsque me glacent

les langues sales

prenant asile

dans ton sourire

qu'y reste-il

alors de moi

 

si je me perds

ne connais plus

ton cœur de verre

sous la buée

l'air étranger

me laissant nue

au moindre tiers

sur nos idées

 

je te laisse à ceux là...

de tout'façon j'ai froid....

je te laisse à ceux là

ou à qui tu voudras

 

parce que j'étouffe

quand me remontent

jusqu'à la bouche

les sentiments

le coeur en fonte

sur le plafond

me ravalant

mes quelques pions.

 

Aux jeux des dames

ou de poupées

je mise femme

décolletée

mais je pavane

un cœur frileux

sous la douane

du camp messieurs

 

je te laisse à ceux là

de toute' façon j'ai froid

je te laisse à ceux là

ou à qui tu voudras...

 

 

Parce que je traine

mes envolées

quand te parraine

leur amitié

lorsque s'écrase

toute l'absence

sur ton ardoise

des influences

 

tu sais jamais

n'attends toujours

j'ai des projets

mon pauvr'amour

les rêves larges

trop à l'étroit

dans cette cage

de tes bras...

 

musique/interpétation: Eric Lenoir

en écoute ici

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jeu.

15

mars

2012

Depuis

 

Depuis que ma mémoire flanche

qu'hier devient cet inconnu

endormi entre quatre planches

j'étais qui quand je n'étais plus?

 

depuis qu'il me vient à attendre

que repousse ma jambe de bois

lorsqu'à genoux je viens me fendre

d'être amputée un peu de toi

 

depuis que semblent seuls debout

nos corps aux branches emmêlées

dans le paysage un peu flou

de ce qui se passe à côté

 

quand les passants viennent s'enfuir

comme jetés pour d'autres yeux

lorsque je m'en viens à partir

pour mieux revenir à nous deux

 

depuis ta peau dans mon soleil

depuis qu'il est un peu à toi

lorsqu'il t'habille à mon réveil

quand te dénude aux pieds le drap

 

depuis ta bouche contre ma voix

singulière dans les pluriels

depuis que nous est un peu moi

et les sujets additionnels

 

depuis que j'aime ton prénom

depuis qu'il traine à mon oreille

dans le boucan des papillons

et des chatouilles de leurs ailes

 

Depuis que ma mémoire flanche

qu'hier devient cet inconnu

endormi entre quatre planches

avant tout ça, où étais tu?

 

 mise en musique et interprétation: Genevieve piralla

en écoute ici

 

 

 

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ven.

02

mars

2012

d'hiver

 

 

j'en ai connu

des vagues pleines

des amours nus

de porcelaine

des corps de sables

à s'enliser

crever au diable

de terres ambrées

la guerre lasse

comme une amarre

gardant sa chasse

en quai de gare

des ventres roux

de soleil brun

les matins d'aout

d'hommes d'embrun

 

mais contre moi

s'endort Paris

au cuir blanchi

de mon beffroi

couleur de seine

et de boulevard

mêlent leurs veines

en son regard

il est du froid

à la peau chaude

un feu de bois

qui marivaude

il est d'hier

d'autre saison

il est d'hiver

et ma chanson...

 

j'en ai connu

des nuits de graines

jardins pendus

chambres urbaines

le teint fleuri

de rideaux bleus

tomber du lit

de draps fougueux

germer d'amour

et de possibles

prendre à rebours

le temps miscible

au parfum blond

de fiers printemps

aux yeux charbon

d'hommes du vent...

 

mais contre moi

un peu Venise

où j'eternise

à claire-voie

les eaux montantes

de ses sourires

mon coeur en pente

ou bien navire

il est de l'eau

de pluie brulante

sur le coteau

des heures lentes

si tu préfères

milles émotions

il est d'hiver

et ma chanson

 

musique/interpétation: Eric Lenoir

en écoute ici

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ven.

10

févr.

2012

vendredi de printemps

Le jour baîlle et s'étire, rince ses yeux mi-clos

Sous la pluie se mirant dans le zinc du cheneau

Une mésange amerrit au ventre d'une flaque

Joue les vedettes en traque, tremblante et zinzinule.

 

vendredi somnambule, dans l'horizon absent

un matin sans ton nom où le froid colle au pull

un printemps anémié aux pâles coups de sang

mornes sont les champs sans ton rire qui m'embarque.

 

le jour tourne et retourne, dans ses draps emboués

Avant que ne sonne la chasse galopine

les toits coulent le rimmel de leurs tuiles usées

une toile en chagrin maquillée en coquine

 

Vendredi tout noyé, dans les larmes du temps

ce matin sans ton cou où respirer la paix

un printemps en congès au teint gris asphaltant

 les chemins de cailloux derrière les volets....

 

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ven.

10

févr.

2012

petit coin

Tout...Tout petit coin

Tout petit carré d'herbes

Des cercles de verbes

Je conjugue le temps

Et le bel impatient...fleurit

 

Petit coin de vie

Petit mouchoir de poche

Des sourires en sacoche

Je ramasse le temps

Mais le grand insouciant...s'enfuit

 

Quand...Tout petit coin

Tout petit bout de ciel

Dans tes yeux s'emmêle

Je dévisage le temps

Et le bleu tristement...est beau

 

Petit coin des mots

Pointe de ritournelle

Chahute et querelle

Je fais valser le temps

Le cavalier boitant

tangue...tangue

 

Tout...Tout petit coin

Tout petit coin de toi

Des cercles sous mes doigts

J'entoure le temps

L'air du vent chantonnant...mais si

 

Coin de bouche qui sourit

Petit coin en repli

Si ce coin si petit

Avait tout d'un grand

 

si tout petit coin...

Si tout petit coin...

rendait petit le temps...

 

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ven.

10

févr.

2012

ce n'est pas là que je t'épouse

 

Ce n'est pas là que je t'épouse

dans le caprice de saison

pluvieux diamants sur la pelouse

viendra le soleil...ou bien non.

 

Sur les bouches ouvertes blanches

de fleurs de lys au grand sourire

avant que vienne le dimanche

les suicider en bons martyrs.

 

Ce n'est pas là que je t'épouse

mais dans la blancheur de mes nuits

où ton nom sonnait plus que douze

en faisait danser l'insomnie

 

dans cette ronde où tu m'as pris

où je ne suis plus qu'un manege

où quand tu pars je me réduis

pleurant des mains sur mon arpège

 

ce n'est pas là que je t'épouse

sous les yeux de pierres des anges

où les vitraux se meuvent rouges

dans un incendie bien étrange

 

près des bancs droits et solennels

des invités qui auront faim

sitôt juré à l'Éternel

de t'aimer sur tout le chemin.

 

Non..

ce n'est pas là que je t'épouse

même' si c'est là que je dis oui

sous cet orage qui jalouse

entre nos peaux l'astre qui luit

 

j'ai tout écrit de ma promesse

y'a si longtemps, t''en souviens tu?

Le temps n'était pas à la messe

il ne faisait pas beau non plus.

 

mise en musique/interprétation: Eric Lenoir

en écoute ici

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mer.

25

janv.

2012

10 vies

 

J'ai vécu dix vies

Dans ces minutes mortes

Dans ces souffles épuisés et vaincus d'une guerre

Dans ces rêves ébranlés sur le pas de la porte

Les yeux dans la poussière, rouges et graves de sang.

J'ai vécu dix vies,

Était-ce hier au moins?

Ces souvenirs fuyant sur le fil d'un collier

De ces gestes manqués et de ceux restés vains

Dans ces perles rouillées, oxydées de matins.

J'ai vécu dix vies

Comme des livres empilés

Ces histoires aux sourires indélébiles et muets

Toutes couchées sur ma peau et restant au chevet....

Je mourrais dans ce plein en mes os, tu sais...

J'ai vécu dix vies

Et tout contre ton cœur,

J'ai même cru éternelle la dernière des heures

Crevant d'émotion vive, l'amour au creux des cuisses

Bien avant que l'aube n'en enterre ses prémices...

J'ai vécu dix vies,

Combien de métiers dans les mains

De paroles vendues, de changements de chemins?

Dans ces villes et bitumes, toujours du même gris

Dans ces rôles étriqués, dans cet air trop petit...

J'ai vécu dix vies

sans en retenir aucune

fatiguée de l'ennui s'installant sur ma tombe,

La solitude aux chaussures comme un mauvais cailloux

et pourtant tant de monde dont j'ai pris les genoux!

J'ai vécu dix vies,

Et j'attends la suivante

Surprenante et disant que je ne connais rien.

Tu seras là peut être, quelque part vers demain

Tu seras là peut être...peut être...hein?

 

 

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mar.

10

mai

2011

de l'air

j'ai des mots plein le corps

et des chemins perdus à l'ouest

une folie en décor

une forêt qui me séquestre

ton ombre qui se dessine

et me crayonne toute ton absence

des rimes libertines

qui m'ont frenchkissé les 5 sens...

 

tatoué de toi

ton encre dans mon sang

musique qui fait sa loi

papier qui joue les innocents

une page blanche

qui d'écriture de veut parler

des rimes sur la planche

mais pour requins sourds édentés

j'ai perdu l'horizon depuis que je cotoie le ciel

un azur prison qui m'a attrapé par les ailes

un nuage passant m'a dit "mais qu'est-ce que tu fous là?"

un sacré coup de vent m'a esquinté envieux la voix..

 

anginé de toi,

ton rouge c'est tout un cas!

une maladie en bleu

j'ai dit au doc: "piquez-moi"!

pas de veine, j'ai des noeuds

bouillie de mots dans l'estomac

parait que ça vit pas vieux ce genre de ptites bêtes là...

 

je manque d'espace,

une page trop petite

comment écrire la place

de tout ce qui cogne et palpite?

comment faire un palace quand on a qu'une petite cabane?

bonheur je bois la tasse mais surtout ne coupe pas les vannes!

overdosé de toi, de manque shoot moi!

même si la drogue n'est douce

quand elle me retourne en secousses...

overdosé de toi,

quitte à crever comme ça

envoie moi donc en l'air

et je me foutrai du mal de terre!

 

en écoute ici

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dim.

08

mai

2011

juin

Juin (Milady Write / Arnaud Robert)

Juin a tué tous les oiseaux
Pour ne garder que leurs échos
En souvenir de mai lointain...
Juin...

C'est un mois d'encre qui dérive
Au creux des reins en Rhin sans rive
Die Lorelei se coiffe, passez marins...
Juin...

Et ses allures de tour Eiffel
Dames aux jupons intemporels
Dentelle des heures aux quais sans trains
Juin...

C'est un mois de film muet
Le crayon prit dans les filets
C'est comme la bougie qui s'éteint
Juin...

Juin est un mois plein d'impatience
Où les cent pas creusent, mais n'avancent
Le goudron s'use, profond ravin
Juin...

Juin est le mois de la tangente
Qui va bien au teint des amantes
du fard à joues pour clandestins
Juin...

Juin est le mois qui mène la danse
Sous le soleil des imprudences
L'été se couche, coule son vin
Juin...

Tout petit mois de petits riens
que l'on trimbale en sac à main
Un rendez vous sans doute... Demain?
Juin...

Juin est le mois de la tangente
Qui va bien au teint des amantes
du fard à joues pour clandestins
Juin...

 

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jeu.

06

mai

2010

Matthias

Quelque chose en tes yeux
qui déchire les colères
Un fragile contentieux
Entre le bleu, le vert
Deux gouffres infinis
Aux garages de voitures
Aux tracteurs qui se rient
De tes mésaventures

Mon enfant mon amour
Mon cœur, mon toujours
Mon absolu bonheur
Mon sourire, ta candeur
Même s'il faut que j'te dise
Encore comme tout à l'heure
On ne pisse pas matthias
Contre le radiateur....

Quelque chose en tes mains
Qui déchirent les pages
Les papiers orphelins
File au coin, v'là l'orage.
Les crayons machouillés
Les tatouages d'acrylique
Comme maman pour copier
Un oiseau chimérique...

Mon enfant mon amour
Mon cœur, mon toujours
Mon absolu bonheur
Mon sourire, ta candeur
Même s'il faut que j'te dise
Encore comme tout à l'heure
On ne montre pas Matthias
Ses fesses à toute heure

 

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lun.

03

mai

2010

Marionnette

La nuit rechigne à dormir

Dans son manteau de cachemire

Solitude manifeste

Quand la grande déleste.

Toi qui croyais que la vie bouge

Gravée à ta peau fer rouge

Une idée obsolète

Personne ne guette…

 

Des regards tous en carton

Des sacs de bonnes figures

Des statuettes de santons

Promènent des voitures,

Toi qui croyais que la vie rit

Maintenant tu sais qu’elle pleure

Loin des vestes des amis

Jamais là à l’heure…

 

La lune est un cerf-volant

Et toi bête marionnette

Tu vois pas les fils à crans

Tu vois pas les fils,

La lune est un cerf-volant

Et toi bête marionnette

Tu vois pas les fils à crans,

tu défies le vent…

 

Le paysage vire à l’oblique

Te voilà en avalanche

Sur les pistes oniriques

De ce vieux dimanche,

Toi qui croyais que la vie glisse

Maintenant tu sais qu’elle caille

Quand l’bonheur se dévisse

Et file ton chandail…

 

Un deux trois et puis s’en vont

On reviendra au spectacle

Applaudissements de fonds

Sympa ta débâcle!

Toi qui croyais que la vie joue

Maintenant tu sais qu’elle perd

Que tout le monde s’en fout

On te rangera pieds en l’air.

 

La lune est un cerf volant

Et toi bête marionnette

T’as pas vu les fils à crans

T’as pas vu les fils

La lune est un cerf volant

Et toi bête marionnette

T’as pas vu les fils à crans

Qu’on cédés au vent.

 

 

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sam.

01

mai

2010

Marylou

Marie, Marylou
en a plein les joues
des sourires qu'elle machouille
en chewing-gum qu'elle crachouille

Marie, Marie-louise
a des Légo tour de pise
des escargots sans coquille
sacrifiés à la science

Marie...

Marie, Marie danse
devant la glace qui chuchote
qu'elle a vu sa culotte
En tournant vite, vite...

Marie, Marguerite
a les yeux en boutons
et ses mèches au front
à la rosée qui me dépite

Marie

Marie, Marylou
en a plein le cou
des bonbons qui bavouillent
et des rires qui chatouillent

Marie, Marie-louise
a le coup de pied qui crise
la colère qui dérape
une poupée qu'elle frappe

Marie, Marie veut
se couper les cheveux
les ciseaux fièrement
ont fait pleurer maman

Marie, Marie ment
c'est pas elle c'est le pape
c'est la fée sous la trappe
c'est cassé, c'est le vent...

Marie

Marie, Marylou
Marie a peur du loup
Marie, Marie-louise
Marie est incomprise...

Pauvre Marie...
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une chambre pour deux

Une chambre pour deux
et ton nom contre moi
une clé si tu veux
qu'on accroche nos doigts

un peu plus près, mon coeur
à s'aimer à l'étroit
comme un changement d'heure
en laissant les pourquoi

une chambre pour deux
une porte pour quatre
des fenêtres à nos yeux
pour « je t'aime » acrobates

un peu plus fort, mon ange
à se serrer les os
une saison qui change
un été en étau

une chambre pour deux
un couloir à croiser
le bonheur par la queue
et sa tête à nos pieds

une chambre et des murs
à repeindre avec toi
une seule couverture
piquée la nuit parfois...

une chambre pour deux
et ton nom contre moi
une clé si tu veux
dormir les pieds au froid

un peu plus près, mon coeur
mon adresse pour toi
mes voisins, mon facteur
la même clé que moi....
 
.

 

en écoute ici

mise en musique Aupositeur

Les hommes d'aujourd'hui

 

J'en ai vu des tribus

 

se déplaçant en groupe

 

sans doute trop perdus

 

sans maman et sa soupe

 

 

 

se tapant sur le ventre

 

en se croyant moins gros

 

que le copain qu'ils chambrent

 

en vapeur de pernod

 

 

 

j'en ai vu des émus

 

semblant pouvoir tomber

 

pour une fräulein vêtue

 

de belles gentes d'acier

 

 

 

À l'assise trop basse

 

au plafond rabaissé

 

mais au prix d'une passe

 

rendant fier de rouler!

 

 

 

qu'ont ils dans leur obscur

 

dans leur cuisine propre

 

dans leurs pièces aux allures

 

de vivant catalogue.

 

 

 

Si ce n'est ce rideau

 

qui les dénoncera

 

que l'interieur est beau

 

quand maman vit par là!

 

 

 

J'en ai vu des oiseaux

 

tous de plumes et pipeau

 

s'envolant de leurs jambes

 

pour un lit en promo

 

 

 

et pleurant dans la chambre

 

des amis de la pinte

 

où le barman se branle

 

dans ce bureau des plaintes!

 

 

 

J'en ai vu c'est ainsi

 

mais je crois en la science

 

qui dit qu'en théorie

 

et c'est là qu'est la chance:

 

 

 

toute règle établie

 

trouve son exception

 

un homme d'aujourd'hui

 

sur le lot n'est pas con!!!

 

en écoute ici

 

Abîme

 

La vie m'engonce, la vie m'agace

 d'un carnaval sans garde fou

 des claques se perdent et se ramassent

 sous le soleil, les vipères jouent

 

 j'étais passée là par hasard

 je pensais peut être y trouver

 une place vide sur le boul'vard

 des chiens errants et des paumés.

 

 la vie m'abime, la vie m'abonne

 aux longs discours sans grande forme

 je ne sais pas dans cette cour

 a qui doit on le mauvais tour?

 

 J'étais venue comme on repart

 assise au bord d'un grand silence

 comptant les reflets dans la marre

 et les cailloux de providence.

 

Mais...

 

 la vie m'agresse, la vie m'empresse

 à tousser de plus en plus fort

 le collier serré de la laisse

 finira par tombé d'accord...

 

 La vie m'agrippe, la vie m'aggrave

 les maux de tête et de conscience

 me laissant seule dans mon enclave.

 j'étais passée, sur une urgence

 

paroles: Milady write

mis en musique: Alain lacuire

en écoute ici

Mourir

Mourir à contretemps
dormir avec le vent
dans le chant de ton souffle
et la pluie qui me bouffe...

 

Mourir un peu vraiment
dormir pudiquement
dans le jour qui clignote
au milieu de la flotte

 

oui mais....

 

Mourir depuis dedans
coucher avec le temps
rouler depuis la boule
dans la gorge et sa houle...

 

Mourir comme on se ment
dormir sans faire semblant
éteindre jusqu'à l'air
et son jeu de lumières

 

et puis...

 

Mourir, céder à cran
crever dans le cadran
couler comme une flaque
claquer comme une claque...

 

Mourir comme on se rend
donner comme on reprend
mourir comme on s'avale
sans que toi tu ne parles...

 

une video correspondante ici

2ème version, musique/voix: Alain Lacuire ici


Madame à mon bras

je savais dans tes sourires
du premier posé sur moi
le bonheur des martyrs
torturé de joie

tu chancelles dans cette robe
et la foule se rapproche
le cristal à tes lobes
sur tes yeux ricoche

que dit-il la bas
l'homme muet
de blanc comme toi
sur son piquet?

madame à mon bras
reste à moi

nos pas s'éternisent
s'allongent encore
déjà se divise
ce côte à corps

madame à mon bras
reste à moi.

Puisqu'il faut que l'on te nomme
qu'on t'écrive comme cet homme
juste au bout de l'allée
d'un oui prononcé

puisque tu seras plurielle
bien que mon unique fille
je conduis à l'autel
ton autre famille.

Le sait-il la bas
celui si fier
cherchant le bon doigt
de ses yeux verts

madame à mon bras
reste à moi


et puis tu t'arrêtes
d'un bruit de soie
ton voile se jette
mais promets moi

madame à mon bras
reste à moi

le piano se tait
je n'entends pas
le discours abstrait
niant tout bas

madame à mon bras
reste à moi

un enfant s'avance
et deux alliances
ta bouche se penche
mais en revanche

madame à son bras
reste à moi.

Je savais dans tes sourires
le premier posé sur moi
le bonheur des martyrs
des papas...