vendredi de printemps

Le jour baîlle et s'étire, rince ses yeux mi-clos

Sous la pluie se mirant dans le zinc du cheneau

Une mésange amerrit au ventre d'une flaque

Joue les vedettes en traque, tremblante et zinzinule.

 

vendredi somnambule, dans l'horizon absent

un matin sans ton nom où le froid colle au pull

un printemps anémié aux pâles coups de sang

mornes sont les champs sans ton rire qui m'embarque.

 

le jour tourne et retourne, dans ses draps emboués

Avant que ne sonne la chasse galopine

les toits coulent le rimmel de leurs tuiles usées

une toile en chagrin maquillée en coquine

 

Vendredi tout noyé, dans les larmes du temps

ce matin sans ton cou où respirer la paix

un printemps en congès au teint gris asphaltant

 les chemins de cailloux derrière les volets....

 

1 vidéo correspondante

Écrire commentaire

Commentaires: 0